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Liste des écrits pacifistes de Gabriel Péri entre 1939 et 1941

Dirigeant communiste arrêté par la police française en mai 1941, Gabriel Péri, a été fusillé par les Allemands en décembre 1941 en représailles aux attentats de la Résistance communiste.

Pour le Parti communiste, il est un héros de la libération nationale qui par ses écrits clandestins à contribuer à la lutte contre la barbarie nazie.

Illustration de cette vérité historique, l'hommage appuyé que lui rend Jacques Duclos, secrétaire du PCF, à la première réunion légale du Comité central qui se tient à Paris le 31 août 1944 :

"Au début de cette réunion de notre C.C. [Comité Central] que nous sommes heureux de voir présidée par notre vénéré Marcel Cachin, je veux rendre hommage à la mémoire de nos morts, membres du C.C., Pierre Sémart, fusillé; Gabriel Péri, fusillé; Félix Cadras, fusillé; Pierre Rebière, fusillé; Georges Wodli, pendu; Jean Catelas, guillotiné; Nédelec, mort de maladie dans la clandestinité
Avec eux je salue tous nos morts, nos milliers de morts, et je vous demande d'observer UNE MINUTE DE SILENCE." [...]
Dès juillet 1940, notre Parti appelait à la résistance dans un appel signé Maurice Thorez et Jacques Duclos [...].
Quand à la fin de 1940, Rosenberg vint insulter la Révolution française à la Chambre des députés, notre Parti publia la réponse cinglante Sang et or, due à la plume de Politzer.
Pendant ce temps, notre Gabriel Péri écrivait une brochure : Le Parti a vingt ans. Et, peu de temps après, Péri écrivait une nouvelle brochure : Non, le fascisme n'est pas le socialisme, pour dénoncer les charlatans nazis et les montrer comme les hommes des trusts."

(Rapport Duclos)

Autre exemple, la brochure "Gabriel Péri - Un grand Français vous parle" publié par le Parti en 1946 :

"Péri communiste, Péri patriote, restait a son poste de combat. Lorsque la trahison eut mené la France au désastre, lorsque Pétain eut étranglé la République, Péri, avec son Parti, s'employa à regrouper les forces du peuple pour arracher sa Patrie aux ténèbres de l'oppression, pour reconquérir l'Indépendance de la France. Les études, les articles de Gabriel Péri publiés clandestinement contribuent puissamment à éclairer les esprits et à relever les courages.

Dans les Cahiers du 3e trimestre de 1940, il montrait comment la « drôle de guerre », la prétendue guerre contre l'Allemagne en 1939 et 1940, avait été, au dedans, une guerre contre le peuple de France et, au dehors, une guerre dirigée en fait contre l'Union Soviétique. Dans les Cahiers du premier trimestre 1941, il dénonçait la politique de Montoire, et écrivait

« Le peuple français n'admet pas une collaboration qui se traduit avant tout par le rapt des produits alimentaires, par l'installation au pouvoir d'une maffia d'aventuriers, la destruction de ses libertés, le dépècement de son territoire, et l'asservissement pour demain. » .

Dans son splendide ouvrage : « Le nazisme n'est pas le socialisme », il éclaire jusqu'au fond la réalité sordide et sanglante que recouvrent les oripeaux de la « doctrine » nazie, servilement accommodée à la sauce « française » par les traîtres du R.N.P."

En réalité, tous les écrits clandestins de Péri sont antérieurs à juin 1941 et à l'entrée des communistes dans la Résistance. Ils sont donc tous conformes à la ligne pacifiste alors défendue par le Parti communiste.

D'ailleurs, on fera remarquer que la brochure de 1946 fait référence à un article de Péri publié dans les Cahiers du Bolchévisme du 3 trimestre 1940 sans mentionner son titre : "La politique de paix des communistes".


Documents

Membre du Comité central du PCF, député de Seine-et-Oise, ancien responsable de la rubrique Internationale à l'Humanité, Gabriel Péri a plaidé en faveur de la Paix avec l'Allemagne nazie dans de nombreux textes rédigés entre septembre 1939 et mai 1941 :

I/ Activité légale au cours de la guerre franco-allemandes (septembre - octobre 1939) :




II/ Activité illégale au cours de la guerre franco-allemande (octobre 1939 - juin 1940) :

-  L'Humanité clandestine (articles sur la situation internationale)


III/ Activité clandestine au cours de l'occupation allemande (juin 1940 - mai 1941) :




Brochure "Jeunesse de France" de janvier 1941.

Brochure "Nous accusons" de janvier 1941.

Brochure "Staline" de janvier 1941.

Brochure "Le Parti communiste a vingt ans" de février 1941.

Article "Au seuil de 1941" de mars 1941.