5 février
➤ Conseil suprême interallié au cours duquel la France et l'Angleterre décident d'envoyer des soldats en Finlande.
➤ L'Humanité clandestine accuse Léon Blum d'être un serviteur du capitalisme anglais en affirmant qu'il ne faut pas écrire le "le citoyen BLUM" mais "Le City-oyen BLUM" (référence aux banquiers de la City de Londres).
➤ L'Humanité clandestine accuse Léon Blum d'être un serviteur du capitalisme anglais en affirmant qu'il ne faut pas écrire le "le citoyen BLUM" mais "Le City-oyen BLUM" (référence aux banquiers de la City de Londres).
10 février
➤ La Chambre des députés approuve la politique de guerre du Gouvernement Daladier.
11 février
➤ Accord commercial germano-soviétique.
17 février
➤ Déserteur et secrétaire général du PCF, Maurice Thorez est déchu de la nationalité française "pour s'être comporté comme le ressortissant d'une puissance étrangère".
19 février
➤ L'Humanité clandestine rappelle sa ligne politique : "CONTRE LA DICTATURE DALADIER / POUR LA PAIX".
20 février
➤ Déchéance de 60 députés communistes.
➤ Dans un discours prononcé à la Chambre, Paul Loubradou, député démissionnaire du PCF, déclare : "vaincre Hitler, c'est assurer la liberté des peuples".
➤ Dans un discours prononcé à la Chambre, Paul Loubradou, député démissionnaire du PCF, déclare : "vaincre Hitler, c'est assurer la liberté des peuples".
29 février
➤ Déchéance d'un sénateur communiste.
## février
➤ Tract "Daladier - Chamberlin - Mussolini - Franco et Pie XII", premier Appel au sabotage du PCF.
➤ Appel au "Peuple de France" qui est le second après celui diffusé au mois d'octobre et qui présente la particularité de contenir un Appel au sabotage.
➤ Tract "Pas un homme, Pas un sou, Pas une arme, pour les Fascistes Finlandais", troisième Appel au sabotage du PCF.
➤ Appel "Jeunesse de France à l'action !", premier appel lancé par les Jeunesses communistes.
➤ Appel "Aux membres du Parti Communistes Français (SFIC)", appel motivé par le constat d'un risque de démobilisation des militants.
➤ "Léon Blum tel qu'il est", pamphlet injurieux et calomnieux de Maurice Thorez dans lequel il est affirmé que le rejet de Léon Blum par la classe ouvrière "est une condition de la lutte victorieuse pour la paix" avec Hitler.
➤ "Manifeste du Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats" visant à reconstituer un syndicat communiste.
➤ Appel au "Peuple de France" qui est le second après celui diffusé au mois d'octobre et qui présente la particularité de contenir un Appel au sabotage.
➤ Tract "Pas un homme, Pas un sou, Pas une arme, pour les Fascistes Finlandais", troisième Appel au sabotage du PCF.
➤ Appel "Jeunesse de France à l'action !", premier appel lancé par les Jeunesses communistes.
➤ Appel "Aux membres du Parti Communistes Français (SFIC)", appel motivé par le constat d'un risque de démobilisation des militants.
➤ "Léon Blum tel qu'il est", pamphlet injurieux et calomnieux de Maurice Thorez dans lequel il est affirmé que le rejet de Léon Blum par la classe ouvrière "est une condition de la lutte victorieuse pour la paix" avec Hitler.
➤ "Manifeste du Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats" visant à reconstituer un syndicat communiste.
5 février 1940
● Au Conseil suprême interallié, la France et l'Angleterre décident d'envoyer des soldats en Finlande
● l'Humanité clandestine attaque Léon Blum
SYNTAXE
Ne dites pas "le citoyen BLUM"mais dites : Le City-oyen BLUM.
L'Humanité n° 24 du 5 février 1940
Dans son numéro du 5 février 1940, l'Humanité accuse Léon Blum d'être un serviteur du capitalisme anglais ("le City-oyen BLUM") et donc un traître : "Ne dites pas "le citoyen BLUM"".
Illustration de la propagande anti-Blum du Parti communiste, cette leçon de grammaire vise à discréditer le dirigeant socialiste et son soutien à la guerre contre l'Allemagne d'Hitler en montrant à la classe ouvrière qu'il n'est ni socialiste, ni français.
Illustration de la propagande anti-Blum du Parti communiste, cette leçon de grammaire vise à discréditer le dirigeant socialiste et son soutien à la guerre contre l'Allemagne d'Hitler en montrant à la classe ouvrière qu'il n'est ni socialiste, ni français.
10 février 1940
● La Chambre approuve la politique de guerre du Gouvernement Daladier
"La Chambre, après avoir entendu le Gouvernement dans les
explications qu'il a été appelé à lui fournir au cours du comité secret,
en conclusion d'un débat caractérisé par un haut sentiment de
patriotisme, lui rend hommage pour les efforts qu'il n'a cessé
d'accomplir en vue de porter nos forces matérielles et morales à la
hauteur de l’héroïsme de nos armées, lui fait confiance pour poursuivre
cet effort avec la collaboration des Assemblées et conduire ainsi la
guerre jusqu'à la victoire, et passe à l'ordre du jour."
(Journal officiel du 10 février 1940)
Le 10 février 1940, après la tenue sur deux jours d'un Comité secret au
cours duquel le président du Conseil a répondu aux interpellations
relatives à la conduite de la guerre défendues par plusieurs députés,
dont Léon Blum, la Chambre adopte en séance publique et à l'unanimité
des 534 votants une résolution dans laquelle elle approuve la politique
de guerre du Gouvernement Daladier.
Après avoir annoncé le résultat de ce vote, le président de la Chambre, Edouard Herriot, fait le commentaire suivant :
Après avoir annoncé le résultat de ce vote, le président de la Chambre, Edouard Herriot, fait le commentaire suivant :
"Mes chers collègues en constatant cette unanimité, je crois devoir
marquer, pour nos compatriotes et aussi pour l'extérieur, la dignité et
la noblesse des débats que votre vote unanime vient de clore. (Applaudissements.)
Ces débats approfondis ont permis de dissiper certaines légendes et d'établir la vérité, la réconfortante vérité.
Ils ont permis à M. le président du conseil de s'exprimer devant nous
en toute confiance, d'une façon dont nous le remercions et sur un ton à
la fois simple, familier et, par cela même, infiniment émouvant. (Vifs applaudissements.)
Ils ont permis enfin à la Chambre de jouer entièrement son rôle
d'assemblée qui représente toutes les parties de la France, tous les
éléments de notre admirable pays.
Ainsi, dans ces deux jours, vient de se confirmer d'une façon
éclatante, d'une façon décisive, l'unanimité nationale, que nul au monde
ne pourra briser parce qu'elle est fondée sur la liberté et sur l'amour
passionné de la patrie. (Vifs applaudissements prolongés. — Sur tous les bancs, MM. les députés se lèvent et applaudissent longuement.)"
11 février 1940
● Accord commercial germano-soviétique
L'Allemagne et l'URSS signent le 11 février 1940 un accord commercial qui concrétise leur engagement du 28 septembre 1939 de développer un "grand programme économique".
On rappellera qu'en 1938 les importations allemandes de matières premières soviétiques s'élevaient à... 50 millions de marks.
Aux termes de cet accord, l'URSS s'engage à fournir à
l'Allemagne des matière premières pour un montant de 730 millions de marks sur une période de 18 mois qui seront
compensées par des livraisons de biens industriels allemands sur une
période de 27 mois.
On rappellera qu'en 1938 les importations allemandes de matières premières soviétiques s'élevaient à... 50 millions de marks.
Par son contenu, l'accord
économique germano-soviétique du 11 février 1940 permet à l'Allemagne nazie de s'affranchir du blocus naval
imposé par l'Angleterre.
On fera aussi remarquer que c'est avec le pétrole fourni par l'URSS que les chars allemands envahiront la France en mai 1940.
17 février 1940
● Maurice Thorez est déchu de la nationalité française
"Est déchu de la nationalité française : Thorez (Maurice), né le 28 avril 1900 à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais)".
Secrétaire général du PCF réfugié à Moscou, Maurice Thorez est déchu de la nationalité française le 17 février 1940 par un décret signé par le président de la République, Albert Lebrun.
Cette décision s'appuie sur le décret-loi du 9 septembre 1939 qui stipule dans son article 1er que pendant la période des hostilités pourra être déchu de la nationalité française "tout Français qui se sera
comporté comme le ressortissant d'une puissance étrangère".
Dans le cas présent il est reproché au dirigeant communiste de s'être
comporté comme un ressortissant de l'Union soviétique. La preuve de ce
comportement étant sa désertion d'octobre pour laquelle il a été
condamné à 6 ans de prison le 28 novembre.
Maurice Thorez sera réintégré dans la nationalité française par un décret du 5 octobre 1945 : "Est rapporté le décret du 17 février 1940 portant déchéance de la nationalité française à l'encontre de M. Thorez (Maurice), né le 28 avril 1900 à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais)."
Maurice Thorez sera réintégré dans la nationalité française par un décret du 5 octobre 1945 : "Est rapporté le décret du 17 février 1940 portant déchéance de la nationalité française à l'encontre de M. Thorez (Maurice), né le 28 avril 1900 à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais)."
19 février 1940
● L'Humanité clandestine rappelle sa ligne politique
En dénonçant la "dictature Daladier" et en plaidant "pour la Paix" avec l'Allemagne nazie, l'Humanité du 19 février 1940 illustre parfaitement la ligne du Parti communiste et notamment ces deux mots d'ordre : "L'ennemi est dans notre propre pays" et "Paix immédiate".
20 février 1940
● Déchéance de 60 députés communistes
Le 20 févier 1940, La Chambre des députés adopte une résolution
constatant la déchéance de 60 députés communistes sur les 67 qui
figuraient dans la demande du gouvernement. La chambre a refusé de
déchoir 7 députés communistes au motif qu'ils avaient répudier tout lien
avec le PCF dans les conditions prévues par la loi du 20 janvier 1940.
● Député démissionnaire du PCF, Paul Loubradou, prononce à la Chambre un discours dans lequel il affirme que "vaincre Hitler, c'est assurer la liberté des peuples"
Sur le même sujet :
- Discours Paul Loubradou du 20 février 1940 .
- Discours Paul Loubradou du 20 février 1940 .
29 février 1940
● Déchéance d'un sénateur communiste
Dans une résolution en date du 29 février 1940, le Sénat constate la déchéance du sénateur communiste Marcel Cachin. Ayant rompu avec le PCF en décembre 1939, le second sénateur communiste, le maire de Bobigny Jean-Marie Clamamus, conserve son mandat.
## février 1940
● Tract "Daladier - Chamberlin - Mussolini - Franco et Pie XII"
"Ouvriers, ne soyez pas complices de vos pires ennemis qui combattent
dans l'Union Soviétique le triomphe du socialisme sur un sixième du
globe par tous les moyens appropriés, en mettant en œuvre toute vos
ressources d'intelligence et toutes vos connaissances techniques,
empêcher, retarder, rendez inutilisables les fabrications de guerre;
contrecarrez ainsi l'action des gouvernants français qui aident les
fascistes finlandais, et se préparent, dans le Proche-Orient, à attaquer
l'Union Soviétique parce qu'elle est le pays du socialisme."
En février 1940, opposé aux livraisons d'armes à la Finlande, le Parti
communiste diffuse dans les usines travaillant pour la défense nationale
son premier appel au sabotage sous le titre "Daladier Chamberlain Mussolini Franco et Pie XII".
Sur le même sujet :
- Tract "Daladier - Chamberlin - Mussolini - Franco et Pie XII" de février 1940.
- Tract "Daladier - Chamberlin - Mussolini - Franco et Pie XII" de février 1940.
● Appel au "Peuple de France !"
"Depuis septembre dernier, la guerre impérialiste étale sur notre
pays son long cortège de souffrances, de misères et aussi de deuils. [...]
Si sur le plan extérieur la guerre imposée au peuple de France est
une guerre de conquêtes et de profits impérialistes, sur le plan
intérieur, c'est une guerre de réaction qui ramène notre pays aux plus
sombres périodes de son histoire.
A la faveur de la guerre, les capitalistes font peser sur le peuple
de France, une oppression brutale et détruisent systématiquement les
conquêtes sociales du Front Populaire. [...]
Le gouvernement Daladier a réduit les ouvriers à l'esclavage en
détruisant leurs conventions collectives et en supprimant après trois
mois de dictature de guerre les élections des délégués ouvriers, ce qui
fut réalisé en Allemagne hitlérienne que plusieurs années après
l'avènement de Hitler au pouvoir.
C'est le retour à l'exploitation illimitée des ouvriers par un patronat de droit divin. [...]
Les impérialistes français n'ont pu imposer leur guerre qu'avec le
concours des chefs du Parti Radical et grâce à la trahison honteuse des
chefs socialistes et réformistes à la Blum et à la Jouhaux. [...]
Si
toute la réaction nourrit de profonds sentiments de haine à l'égard de
l'Union soviétique, c'est parce que ce pays symbolise la victoire des
travailleurs sur le capitalisme, parce qu'il montre aux exploités du
monde entier, la voie à suivre pour se libérer de leurs chaînes. [...]
En
aidant les travailleurs finlandais à détruire le centre de provocations
impérialistes qui existait dans leur pays, l'Union soviétique a servi
la cause du prolétariat international et la cause de la paix contre les
provocateurs impérialistes qui n'ont pas renoncé à leur plan de guerre
antisoviétique [...]
Et
si demain les gouvernements de Paris et de Londres, dont toute la haine
se concentre contre le pays du socialisme parce que ce qui compte avant
tout pour eux, c'est la sauvegarde de leurs privilèges, la défense des
coffres-forts, si demain ces hommes veulent faire battre les
travailleurs français contre l'URSS, alors l'exemple donné par André
Marty et les marins de la Mer Noire, il y a vingt ans, aura de profonds
échos parmi les soldats, les marins et les aviateurs. Les prolétaires
savent que lutter contre le pays du socialisme où la domination
capitaliste a été détruite, équivaudrait pour eux à un véritable
suicide, à la trahison du grand idéal de libération humaine qu'incarne
l'Union soviétique. Que Daladier et Chamberlain le sachent bien, les
travailleurs ne se battront jamais contre l'URSS pays du progrès, de la
liberté et de la paix et ils sont bien décidés à ne pas se faire les
complices de l'intervention française contre le pays du socialisme,
intervention qui s'exprime par l'envoi de matériel de guerre aux bandits
de la clique Mannerheim. [...]
Jamais, depuis des décades, un gouvernement n'a été aussi impopulaire
en France, que celui de Daladier. Ce gouvernement est haï par les
ouvriers, les paysans, les commerçants, les femmes des mobilisés, et
l'ensemble des masses laborieuses l'est parce qu'il sent que son
gouvernement est l'objet de la haine publique, que Daladier prive le
peuple de France de tous les moyens d'expression; c'est à cause de cela
qu'il fait du mouchadage une institution d'Etat et de le répression la
plus brutale une méthode de gouvernement.
Mais tout cela n'empêche point les ouvriers de protester dans les
usines; tout cela n'empêche pas les femmes de mobilisés de crier leur
colère, tout cela n'empêche pas les masses laborieuse de montrer combien
grand est leur légitime mécontentement. Or nous n'en sommes qu'au
cinquième mois de la guerre, et dans les semaines et les mois à venir le
peuple de France fera plus nettement encore entendre sa voix; il criera
son mécontentement au gouvernement Daladier qui est au service des deux
cents familles, à ce gouvernement qui soumet la France aux exigences de
la finance anglaise et vient d'accepter que les dépenses communes de
guerre soient payées dans la proportion de 3 pour l'Angleterre et de 2
pour la France; alors que les ressources de l'Empire britannique sont
beaucoup plus importantes que celles de la France
Au surplus, le peuple de France voit que malgré les emprisonnements,
malgré la répression, le Parti Communiste est debout à son poste de
combat. [...]
Fidèles aux enseignements de Lénine et de Staline, fidèles à la
grande leçon de courage révolutionnaire donnée par Karl Liebknecht
durant la première guerre impérialiste de 1914, les communistes
proclament que L'ENNEMI EST A L'INTERIEUR DU PAYS. [...]
C'est à la lutte sans merci contre le gouvernement Daladier, contre
sa politique d'esclavage, de misère et de guerre, c'est à la lutte pour
la paix que le Parti Communiste appelle les masses laborieuses de
France.
[...] Vous qui travaillez dans les fabrications de guerre, n'oubliez
pas que votre devoir est de faire échec aux plans des interventionnistes
antisoviétiques qui envoyent du matériel de guerre aux fascistes
finlandais; par tous les moyens appropriés, en mettant en œuvre
toute vos ressources d'intelligence et toutes vos connaissances
techniques, empêcher, retarder, rendez inutilisables les fabrications de
guerre [...].
Peuple de France sois uni pour lutter contre le gouvernement
Daladier, contre la guerre impérialiste sous le drapeau DE LA PAIX ET DE
LA FRATERNITE DES PEUPLES."
En février 1940, le Parti communiste diffuse un tract intitulé "Peuple de France" dans lequel il condamne le Gouvernement Daladier pour sa politique extérieure ("guerre impérialiste") et sa politique intérieure ("guerre de réaction") avant d'appeler les Français à s'unir "sous le drapeau de LA PAIX ET DE LA FRATERNITE DES PEUPLES"
Particularité de ce plaidoyer pour la Paix avec l'Allemagne et la fraternité franco-allemande, il exhorte les soldats susceptibles d'être envoyés en Finlande pour combattre l'Armée rouge à se mutiner et les ouvriers des usines travaillant pour la défense nationale à saboter les matériels destinés au gouvernement finlandais : "mettez tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les fabrications de guerre" !!!
Particularité de ce plaidoyer pour la Paix avec l'Allemagne et la fraternité franco-allemande, il exhorte les soldats susceptibles d'être envoyés en Finlande pour combattre l'Armée rouge à se mutiner et les ouvriers des usines travaillant pour la défense nationale à saboter les matériels destinés au gouvernement finlandais : "mettez tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les fabrications de guerre" !!!
Ce tract de février 1940 est le deuxième Appel au peuple de France du PCF. Le premier a été publié dans Le Monde n° 5 du 14 octobre 1939 et dans un numéro spécial de l'Humanité de novembre 1939. Un troisième Appel sera publié dans l'Humanité du n° 47 du 17 mai 1940.
Sur le même sujet :
- Appel au "Peuple de France ! de février 1940".
- Appel au "Peuple de France ! de février 1940".
● Tract "Pas un homme, Pas un sou, Pas une arme, pour les Fascistes Finlandais"
"Ouvriers qui travaillez dans les usines de guerre, mettez tout en
œuvre pour empêcher l'envoi de matériel de guerre en Finlande et pour
rendre ce matériel inutilisable".
(Exemplaire conservé dans les archives de l'IC - Site Pandor).
(Exemplaire conservé dans les archives de l'IC - Site Pandor).
Signé "Le Parti communiste français (SFIC)", le tract "Pas un homme, Pas un sou, Pas une arme, pour les Fascistes Finlandais" appelle les ouvriers à saboter les fabrications de guerre destinées à la Finlande.
Comme dans ses précédents appels au sabotage, le Parti communiste accuse les finlandais qui se battent pour que leur pays ne soit pas annexé par l'Union soviétique d'être des "fascistes".
La mention de la déclaration de Mannerheim du "17 février dernier" permet de dater ce tract de la fin de février 1940.
● Appel "Jeunesse de France à l'action !"
"Depuis six mois la guerre impérialiste est déchaînée et sème les deuils, la misère et les ruines dans notre pays. [....]
"NON, MILLE FOIS NON ! CETTE GUERRE N'EST PAS LA GUERRE DE LA LIBERTE
CONTRE (LE) FASCISME, mais la guerre des riches, la guerre des
marchands de canons, la guerre impérialiste des 200 familles pour des
buts de rapine :
maintien de la domination des banquiers de Londres et de Paris sur
leurs esclaves coloniaux, sur les matières premières et débouchés
conquis, et pour en conquérir de nouveaux, c'est l'âge d'or des
profiteurs, qui accumulent de scandaleux bénéfices de guerre. [...]
C'est la guerre impérialiste qui dresse le bloc impérialiste
anglo-français contre l'impérialisme allemand pour un nouveau partage du
monde. [...]
La cause profonde de la guerre réside dans le régime capitaliste qui l'engendre, ainsi que le proclamait Jaures en s'écriant :
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage. » [...]
JEUNES DE FRANCE, à l'appel de la Jeunesse Communiste, unissez-vous !
JEUNES SOLDATS, [....]
JEUNES OUVRIERS, SOLDATS DE DEMAIN, ET JEUNES OUVRIERES [...]
JEUNES CHOMEURS ET JEUNES CHOMEUSES, [...]
JEUNES EMPLOYES ET EMPLOYEES [...]
JEUNES PAYSANS, SOLDATS DE DEMAIN, ET JEUNES PAYSANNES [...]
ETUDIANTS, ETUDIANTES, LYCEENS, LYCEENNES ET JEUNES INTELLECTUELS, [...]
JEUNES FILLES DE FRANCE,
SPORTIFS, AJISTES, JEUNES DES ORGANISATIONS CULTURELLES, [...]
SPORTIFS, AJISTES, JEUNES DES ORGANISATIONS CULTURELLES, [...]
JEUNES SOCIALISTES [...]
Jeunesse de France éprise de liberté et de paix, avec les aînés,
derrière le Parti et la Jeunesse Communistes, qui eux ne t'ont pas
trahie, tu peux encore arrêter cette guerre, sauver ta vie, ton pain et
tes libertés. [...]
De même que les travailleurs d'Allemagne luttent et lutteront contre
la guerre, en se dressant contre leurs bourreaux, de même les
travailleurs de France, comme ceux d'Angleterre, luttent et lutteront
sous le drapeau de l'internationalisme prolétarien et de la fraternité
des peuples pour imposer la PAIX IMMEDIATE.
A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !
A BAS LE GOUVERNEMENT DE REACTION ET DE GUERRE DE DALADIER !
BAS LES PATTES DEVANT L'UNION SOVIETIQUE
VIVE L'UNION DU PEUPLE DE FRANCE ET DE LA JEUNESSE GENEREUSE pour imposer la paix !
Vive l'Internationale Communiste et son Parti Français !
Vive l'Union Soviétique de LENINE et de STALINE, espoir des travailleurs du monde et pays de la jeunesse heureuse !
Vive la France pacifique et heureuse, dans une Europe libérée de
l'esclavage capitaliste et où pourra, enfin, régner la grande fraternité
des peuples !"
Sur les instructions du PCF, la Fédération des Jeunesses communistes de
France publie à la fin de février 1940 un appel à la jeunesse de France
intitulé "Jeunesse de France, à l'action !".
Dans ce texte, les Jeunesses communistes dénoncent le caractère "impérialiste" de la guerre menée contre l'Allemagne nazie en soulignant que la cause du conflit n'est pas le nazisme mais "le capitalisme". Sur la base de ces analyses elles appellent toutes les jeunesses de France à se mobiliser pour "la PAIX IMMEDIATE" (libération nationale) et la fin de "l'esclavage capitaliste" (libération sociale). Réalisé, ce projet communiste fera alors "régner la grande fraternité des peuples" autrement dit permettra enfin d'établir des rapports fraternels entre le peuple français et le peuple allemand.
Cet appel est le tract le plus important diffusé par les Jeunesses communistes au cours de la guerre franco-allemande de 1939-1940.
Cet appel est le tract le plus important diffusé par les Jeunesses communistes au cours de la guerre franco-allemande de 1939-1940.
Signalons que pour la période de l'occupation allemande allant de juin 1940 (armistice franco-allemand) à juin 1941 (invasion de l'URSS par les armées allemandes), le tract le plus important diffusé par les Jeunesses communistes sera un Appel de juillet 1940 intitulé "Jeunesse de France" dans lequel les jeunes seront appelés à se mobiliser pour la constitution d'un gouvernement de Paix dirigé par le Parti communiste.
Sur le même sujet :
- Appel "Jeunesse de France à l'action !" de février 1940.
- Appel "Jeunesse de France à l'action !" de février 1940.
● Appel "Aux membres du Parti Communistes Français (SFIC)"
"Voici cinq mois déjà que les capitalistes ont déclenché la guerre.
Les travailleurs peuvent constater, à la lumière des faits que notre
Parti Communiste, une fois de plus, leur avait dit la vérité. La guerre
est menée pour la défense des intérêts des exploiteurs. [...]
Mais, sous les coups de la répression, le Parti tient ferme et son
activité se développe. Ses mots d'ordre de lutte contre la guerre
impérialiste, pour la paix, pénètrent dans toutes les couches de la
population laborieuse, à l'usine, à la campagne, jusque dans les
tranchées. C'est le résultat de l'effort magnifique des militants
innombrables, obscurs et modestes, fidèles à la classe et à leur Parti,
qui diffusent l'Humanité illégale et répandent à profusion les tracts. C'est
le résultat de votre dévouement à tous, camarades du Parti, chers
compagnons de lutte, des plus humbles aux plus justement admirés pour
leurs actes courageux, Bonte, Fajon, Raymond Guyot, Grenier, Michels,
Mercier, Mouton et autres qui continuent et renouvellent la glorieuse
tradition de Liebknecht pendant la première guerre impérialiste.
C'est pour essayer, bien en vain, d'enrayer les progrès de la
propagande communiste que la réaction exploite la trahison d'une poignée
de lâches renégats, passés à l'ennemi capitaliste. C'est pour essayer
de jeter le trouble et la méfiance parmi nos militants et nos adhérents
que la réaction a découvert ses propres agents, ses mouchards envoyés
dans nos rangs, les Gitton, Vassart, Dewez. Par de tels procédés, la
réaction croit pouvoir faire hésiter, voire démoraliser d'autres élus,
d'autres communistes. Les militants ne seront pas dupes des méthodes
policières de chantage, de corruption et de décomposition.
Le Parti est fort. Il applique une ligne claire, nette conforme à
l'orientation fondamentale du mouvement ouvrier international. Cette
ligne a été fixée, précisée dans la résolution de notre Comité Central, dans l'appel du Comité Exécutif de l'Internationale, dans l'article de son secrétaire générale, Georges Dimitrov, le héros du procès de Leipzig.
Chers camarades, pour le succès de la causes de la classe ouvrière,
du socialisme et de la paix, luttez avec toujours plus de confiance et
d'ardeur. Soyez, toujours plus fermes, plus disciplinés, plus unis. Qu'à
tous, l'unité du Parti soit plus chère que la prunelle de nos yeux.
Déjouez les provocations de la police. Ne vous laissez pas imposez par
les mensonges et les calomnies. N'accordez pas le moindre crédit aux
feuilles de la bourgeoisie et de ses valets socialistes.
Aux vils calomnies de l'ennemi, contre vos dirigeants, ripostez que,
bien loin d'abandonner les responsabilités que vous leur avez confiées,
ils sont en France, à leur poste de direction. [...]
Luttez pour unir les masses laborieuses de France contre la guerre
impérialiste, contre les exploiteurs capitalistes, contre les assassins
des meilleurs fils de notre peuple.
Démasquez, flétrissez les lâches, les renégats, les traîtres.
Criez-leur votre mépris et votre dégoût."
En février 1940, le Parti communiste s'adresse directement à ses militants dans un Appel "Aux membres du Parti Communiste Français (SFIC)" signé par Maurice Thorez et Jacques Duclos.
Dans ce tract, il dénonce le caractère impérialiste de la guerre menée contre l'Allemagne nazie, célèbre la fidélité de ses militants et de ses élus et enfin condamne ceux qui l'ont trahi,
La diffusion de ce texte répond à un objectif précis : préserver l'unité du Parti face aux attaques de ses anciens membres qui mettent en cause non seulement la légitimité de sa ligne politique en dénonçant l'abandon du combat antifasciste mais aussi de sa direction en affirmant que les principaux dirigeants ont fui la France.
Dans ce tract, il dénonce le caractère impérialiste de la guerre menée contre l'Allemagne nazie, célèbre la fidélité de ses militants et de ses élus et enfin condamne ceux qui l'ont trahi,
La diffusion de ce texte répond à un objectif précis : préserver l'unité du Parti face aux attaques de ses anciens membres qui mettent en cause non seulement la légitimité de sa ligne politique en dénonçant l'abandon du combat antifasciste mais aussi de sa direction en affirmant que les principaux dirigeants ont fui la France.
Sur le même sujet :
- Appel "Aux membres du Parti Communistes Français (SFIC)" de février 1940.
- Appel "Aux membres du Parti Communistes Français (SFIC)" de février 1940.
● "Léon Blum tel qu'il est", pamphlet injurieux et calomnieux de Maurice Thorez
"Blum unit en sa personne l'horreur du socialisme de Millerand, la
cruauté de Pilsudski, la sauvagerie de Mussolini, la lâcheté qui
engendre des chiens sanglants comme Noske et la haine de Trotski pour
l'Union soviétique.
La classe ouvrière ne manquera pas de clouer au pilori ce monstre
moral et politique. Elle ne manquera pas de condamner et de rejeter avec
horreur Blum le bourgeois, Blum l'homme de la non-intervention, Blum
l'homme de la pause, Blum l'assassin de Clichy, Blum le sbire de la
police, Blum l'homme de la guerre. C'est une condition de la lutte
victorieuse pour la paix, pour le socialisme."
Secrétaire général du PCF réfugié à Moscou, Maurice Thorez rédige en janvier 1940 un article intitulé " Léon Blum tel qu'il est"
dans lequel il montre que la vie politique du dirigeant socialiste n'a
été qu'une succession de trahison et que son engagement en faveur de
l'Union sacrée est la dernière de ces trahisons.
Dans sa conclusion - extrait cité - il affirme que le rejet de Léon Blum par la classe ouvrière est l'une des conditions de la Paix avec l'Allemagne d'Hitler !!!
Dans sa conclusion - extrait cité - il affirme que le rejet de Léon Blum par la classe ouvrière est l'une des conditions de la Paix avec l'Allemagne d'Hitler !!!
Ce pamphlet anti-Blum sera publié dans le numéro du 16 février 1940 de Die Welt, hebdomadaire de l'IC de langue allemande édité à Stockholm, et le numéro de février 1940 de The Communist International, mensuel de l'IC édité aux Etats-Unis.
Après la "lettre ouverte d'André Marty à Monsieur Léon Blum" du 7 octobre 1939, l'article de Maurice Thorez est le second texte dans lequel un dirigeant communiste s'attaque violemment à Léon Blum.
Sur le même sujet :
- "Léon Blum tel qu'il est", pamphlet injurieux et calomnieux écrit par Maurice Thorez en février 1940.
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● "Manifeste du Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats"
"Le
Comité pour l'Indépendance et l'unité des syndicats s'affirme pour la
lutte contre la guerre impérialiste et pour la paix immédiate.
Il repousse comme une duperie toute tentative d'associer la classe
ouvrière à l'effort et au sacrifice pour la guerre des capitalistes.
Il déclare que la paix peut être réalisée en chassant du pouvoir le
gouvernement de réaction et de guerre, en rétablissant les libertés et
en établissant un pouvoir qui s'appuie sur le peuple (ouvriers, paysans
et soldats).
Le Comité dénonce l'Union Sacrée et la collaboration de classe,
pratiquées par les chefs traîtres, comme une manœuvre des fauteurs et
profiteurs de guerre, tendant à faire retomber tous les frais de la
guerre sur le dos des masses laborieuses.
Il lutte pour la libération de tous les travailleurs emprisonnés pour
leur action contre la guerre et pour le rétablissement de toutes les
libertés démocratiques. [...]
Le Comité, fidèle au but de libération des travailleurs de
l'exploitation capitaliste, qui est celui du mouvement syndical, affirme
sa fidélité et son attachement à l'Union des Républiques Socialistes
Soviétiques, qui, en libérant un sixième du globe des capitalistes
exploiteurs, a supprimé l'exploitation de l'homme par l'homme. Il
félicite l'URSS, ses dirigeants, STALINE, chef du prolétariat
international, pour leur lutte courageuse contre les fauteurs de guerre
impérialiste et pour la paix"
(La Vie Ouvrière de février 1940)
Le 18 septembre 1939, en réaction à l'invasion de la Pologne par l'Armée rouge, la CGT a pris la décision d'exclure
les communistes de toute responsabilité syndicale en mettant en avant
leur refus de condamner le Pacte germano-soviétique.
A la suite de cette exclusion, le Parti communiste a formé le projet de créer provisoirement une nouvelle centrale syndicale : le "Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats".
L'acte fondateur de ce nouveau syndicat communiste est le manifeste publié dans la Vie ouvrière clandestine de février 1940.
Ce manifeste appelle les travailleurs à former des comités pour l'indépendance et l'unité des syndicats à l'échelle des entreprises, des localités et des départements. Il présente aussi un "programme d'action" dans lequel le "Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats" s'engage notamment à défendre la Paix avec l'Allemagne nazie.
A la suite de cette exclusion, le Parti communiste a formé le projet de créer provisoirement une nouvelle centrale syndicale : le "Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats".
L'acte fondateur de ce nouveau syndicat communiste est le manifeste publié dans la Vie ouvrière clandestine de février 1940.
Ce manifeste appelle les travailleurs à former des comités pour l'indépendance et l'unité des syndicats à l'échelle des entreprises, des localités et des départements. Il présente aussi un "programme d'action" dans lequel le "Comité pour l'Indépendance et l'Unité des syndicats" s'engage notamment à défendre la Paix avec l'Allemagne nazie.