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Tract "Il y a des comptes à régler" du 18 juin 1940

Le 18 juin 1940, soit quatre jours après l'entrée des armées hitlériennes dans Paris, le Parti communiste diffuse clandestinement un tract intitulé "Il y a des comptes à régler" (Doc. 1).

Dans ce tract, il appelle le Peuple de Paris à se mobiliser pour.... "châtier et faire payer les responsables des désastres de la France".

Ces responsables sont "tous les politiciens qui ont jeté les députés communistes en prison et les ont déchus de leur mandat parce que, dès le début de la guerre, ils avaient eu le courage de réclamer la paix" ainsi que "les ploutocrates des 200 familles qui ont livré la France aux banquiers anglais".

Condamnation des impérialismes français et anglais, ce tract est aussi une célébration du pacifisme des communistes : "Unis-toi derrière ceux qui se sont battus pour la paix, derrière les communistes qui, hier, t'ont montré au risque de leur liberté et de leur vie, le chemin de la paix". 

Ne contenant aucune attaque contre les Allemands, il sera soumis à la censure de la Propaganda Staffel le 20 juin 1940 dans le but d'être publié dans le premier numéro de l'Humanité légale.

Rédigé par Jacques Duclos, chef du Parti communiste clandestin, le tract "Il y a des comptes à régler" a été tiré à 7 000 exemplaires.

S'adressant au Peuple de Paris, ce dernier a apposé la signature de "La Région Paris-Ville du Parti Communiste Français" sur le texte.

On développera tous ces points dans un texte composé de trois Parties. Elles seront respectivement consacrées à Jacques Duclos, au tract étudié et aux négociations communo-nazies des 18, 19 et 20 juin 1940.


Partie I

Jacques Duclos

Le 15 juin 1940, soit le lendemain de l'entrée des armées allemandes dans Paris, Jacques Duclos, secrétaire du PCF, et Maurice Tréand, membre du Comité central et responsable de la Commission des cadres, arrivent à Paris.

La veille, suivant des instructions de Moscou, ils ont quitté Bruxelles où ils étaient réfugiés depuis octobre 1939.

En raison des absences de Maurice Thorez - le secrétaire général du PCF s'est réfugié à Moscou après sa désertion en octobre 1939 - et de Benoit Frachon - responsable du Parti depuis octobre 1939, il a quitté la capitale avant l'arrivée des Allemands - Jacques Duclos prend la direction du Parti communiste clandestin dès son arrivée.

Il rendra compte de son activité dans des rapports adressés à la direction de l'IC à Moscou et à Eugen Fried, responsable de l'antenne de l'IC installée à Bruxelles.
 
Rapports à l'IC

Le 30 juin 1940, Jacques Duclos rédige à l'attention de l'IC un rapport co-signé par Maurice Tréand dans lequel il détaille l'action du Parti communiste depuis sa prise de fonction.

Ce rapport indique que le tract "Il y a des comptes à régler" et l'Humanité n° 56 du 19 juin 1940 sont les deux premiers textes diffusés par le Parti après son arrivée à Paris :

"Dès notre arrivée à Paris nous avons cherché la liaison avec le Parti, mais Grégoire [pseudonyme de Maurice Tréand] chercha en vain toute la journée du 16 juin, et le lendemain 17 à défaut de trouver la direction régionale il put entrer en contact avec les organisations de quatre arrondissements (7ème, 8ème, 10ème et 11ème). Sans perdre de temps, nous avons rédigé un tract « Il y a des comptes à régler » qui fut tiré à 7 000 exemplaires et distribué par ces organisations. En outre nous avons édité tout de suite un n° de l'Humanité ronéotypé dont la diffusion fut assurée avec le concours de la direction régionale qui, entre temps, avait pu être touchée". (1)

On retrouve les même informations dans sa lettre du 2 juillet 1940 adressée à Eugen Fried :

"Nous avons le surlendemain de notre arrivée trouvé notre organisation, nous avons pris des mesures pour assurer la publication d'un tract : « Il y a des comptes à régler » et un numéro de « l'Huma » ronéotypé"(2)

Au vu de ces éléments, on peut soutenir que le tract "Il y a des comptes à régler" a été rédigé par Jacques Duclos le 17 juin 1940, qu'il a été tiré à 7 000 exemplaires et qu'il a été diffusé le lendemain dans la capitale grâce à la mobilisation des militants communistes de quatre arrondissements parisiens.

Ajoutons que  ce tract est un Appel au "Peuple de Paris" et que c'est pour cette raison qu'il est signé "La Région Paris-Ville du Parti Communiste Français". 

Quand à l'Humanité n° 56 du 19 juin 1940, elle a été préparée le 18 juin avant d'être distribuée le lendemain avec le concours de la direction régionale.



Partie II

Tract "Il y a des comptes à régler"

Le Parti communiste s'est mobilisé pour la Paix avec l'Allemagne d'Hitler dès septembre 1939 en accusant la France de s'être engagée dans une guerre impérialiste par soumission à l'Angleterre capitaliste. 

Publié le 18 juin 1940 à Paris, le tract "Il y a des comptes à régler" reflète parfaitement cette ligne pacifiste, anti-patriotique et anglophobe.

Condamnation de la France

Exigeant le châtiment des responsables de la guerre, ce tract dénonce nommément trois dirigeants de la IIIe République :

"Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec les Daladier, Reynaud, Mandel et consorts, qui ont laissé les soldats français sans avions alors qu'ils en envoyaient en Finlande combattre l'URSS."

Edouard Daladier, radical-socialiste, a été président du Conseil d'avril 1938 à mars 1940.

Son successeur, Paul Reynaud, membre de l'Alliance démocratique, a dirigé le gouvernement français du 21 mars au 16 juin 1940.

Le troisième mis en cause est Georges Mandel, homme politique de droite, ministre des colonies d'avril 1938 à mai 1940 puis de l'Intérieur du 18 mai au 16 juin 1940.

Il a été et sera régulièrement dénoncé par les communistes pour son action à la tête du ministère de l'Intérieur : "La terreur policière devait atteindre son paroxysme lorsqu'au mois de mai 1940 Mandel devint ministre de l'Intérieur." (Brochure "Le Parti communiste a vingt ans" de janvier 1941) - "M. Mandel, promu ministre de l'Intérieur, le 17 mai, dirigeait l'orchestre qui hurlait à la mort contre les communistes." (Brochure "Nous accusons" de janvier 1941).

Preuve de leur bellicisme, de leur antisoviétisme et de leur trahison, ces dirigeants sont accusés d'avoir livré des armes à la Finlande qui combattait l'URSS et d'avoir de ce fait diminué le potentiel militaire de la France.

Cette accusation fait une référence spécifique aux "avions" avec un objectif précis : faire oublier que des ouvriers communistes ont été condamnés à la peine de mort en mai 1940 pour les sabotages de moteurs d'avion commis à l'usine Farman en région parisienne.

Autre élément passé sous silence, la France à livrer des armes à la Finlande pour l'aider dans sa lutte contre l'agression soviétique.

Condamnation de l'impérialisme anglais

Illustration de la thèse communiste selon laquelle la France n'a déclaré la guerre à l'Allemagne que par soumission à l'impérialisme anglais, le tract communiste dénonce les "banquiers anglais" :

"Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec les ploutocrates des 200 familles qui ont livré la France aux banquiers anglais."
 
Célébration du pacifisme des communistes

Le tract "Il y a des comptes à régler" célèbre le pacifisme du Parti communiste en rappelant que les députés communistes ont été emprisonnés parce qu'ils avaient demandé l'organisation d'un vote du Parlement  en faveur d'une "paix juste, loyale et durable que du fond de leur cœur souhaitent tous nos concitoyens" dans une lettre remise au président de la Chambre quelques jours après la victoire des armées allemande et soviétique en Pologne :

"Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec tous les politiciens qui ont jeté les députés communistes en prison et les ont déchus de leur mandat parce que, dès le début de la guerre, ils avaient eu le courage de réclamer la paix."


Partie III

Négociations pour la reparution de l'Humanité

Le 18 juin 1940, jour de l'Appel de Général de Gaulle, le Parti communiste engage des négociations avec les Allemands pour obtenir la légalisation de l'Humanité. 

La publication de l'organe central du PCF a été suspendue le 26 août 1939 par un arrêté du ministre de l'Intérieur, Albert Sarraut. Cette suspension avait pour base juridique le décret-loi du 24 août 1939 autorisant la suspension de tout journal dont "la publication (était) de nature à nuire à la défense nationale". Elle était motivée par le soutien que le journal communiste avait apporté au Pacte germano-soviétique dans son numéro du 25 août 1939.

En accord avec Jacques Duclos, responsable du Parti communiste clandestin, Maurice Tréand, son principal adjoint, confie cette mission à Denise Ginollin.

Le choix d'une militante qui de surcroît s'est présentée aux Allemands comme une représentante des communistes parisiens avait pour objectif de garantir à la direction centrale du Parti communiste de ne pas être compromise par cette démarche.

Le premier contact de Denise Ginollin avec la Propaganda Staffel Frankreich, située au 12 boulevard de la Madeleine, n'est pas concluant. On l'invite toutefois à revenir le lendemain.

Le 19 juin, elle est cette fois reçue par un officier - le lieutenant Weber - qui lui indique qu'en principe rien ne s'oppose à la publication de l'Humanité. Toutefois, ajoute-t-il, il ne peut se prononcer de son propre chef et lui demande en conséquence de se présenter le lendemain pour connaître sa décision.

Le 20 juin, les deux parties se rencontre brièvement le matin avant de se retrouver à 16 heures pour une réunion au cours de laquelle le lieutenant Weber annonce à Denise Ginollin que l'Humanité est autorisée à paraître.

A 18 heures, la militante communiste est de retour au service de presse de la Kommandantur pour soumettre au visa de la censure les textes que lui a remis Maurice Tréand.

On mentionnera quatre de ces textes. Tout d'abord le tract "Il y a des comptes à régler" et l'Humanité n° 56 du 19 juin 1940. Ces deux textes présentent la particularité d'avoir été diffusés clandestinement avant le 20 juin.

Ensuite, un numéro zéro de l'Humanité légale : l'Humanité du mercredi 19 juin 1940. Ce numéro se compose d'un "communiqué officiel allemand" et de six articles illustrant la ligne pacifiste, et anglophobe du PCF : "Vive Paris", "Il faut libérer les défenseurs de la paix", "Le nouveau gouvernement", "Négociations de paix", "Vive l'URSS", "Dans les communes de banlieue"

Enfin, la maquette manuscrite du 1er numéro de l'Humanité légale qui a été rédigée par Jacques Duclos. Sur la forme, cette maquette porte la mention "Organe central du Parti communiste français" autrement dit ce journal autorisé par les Allemands sera sans aucune équivoque la tribune officielle du Parti communiste. Sur le fond, elle annonce six rubriques : "Vive l'Humanité", "Vive Staline", "Libération des communistes emprisonnés avec le nom des députés", "Travailleurs unis de l'Humanité", "Formez vos comités populaire", "Libérez les militants syndicalistes". La manchette de ce premier numéro est une condamnation des responsables de la guerre : "Les responsables doivent être châtiés !". (1)

En raison des modifications demandées, Denise Ginollin doit revenir à 22 heures pour obtenir le visa définitif du lieutenant Weber.

Elle ne peut honorer ce rendez-vous capital en raison de son arrestation par des policiers français à 20 heures 30 près du Métro Saint-Martin en compagnie de Maurice Tréand et de Jeanne Schrodt.

Les trois militants communistes sont suspectés de vouloir reprendre la publication imprimée de l'Humanité et d'avoir participé à la diffusion du tract "Il y a des comptes à régler" et de l'Humanité du 19 juin 1940 en violation des décrets-loi du 24 août 1939 et du 26 septembre 1939.

Sans nouvelles de Denise Ginollin, le lieutenant Weber informe l'Etat-major que l'Humanité ne paraîtra pas le lendemain : "Le 20 juin à 23 heures, l'envoyé de l'Humanité n'ayant pas présenté les modifications demandées, ce journal ne paraîtra pas le 21 juin". (2)

C'est donc l'intervention de la police française qui a empêché la parution du premier numéro de l'Humanité sous censure allemande !!!

Auditionné le lendemain, les trois suspects contestent formellement la seconde accusation :

- Denise Ginollin : "J'ignore dans quelles conditions ont été établis le tract "Il y a des comptes à régler" et l'exemplaire du journal l'Humanité, portant la date du 19 juin 1940. Je n'ai concouru ni à leur établissement, ni à leur diffusion" (3);
- Maurice Tréand : "Je ne connais pas le tract « Il y a des comptes à régler », ni le numéro du journal l'Humanité du mercredi 19 juin. Je n'ai participé ni à leur établissement, ni à leur diffusion" (4);
- Jeanne Schrodt : "J'ignorais l'existence du tract « Il y a des comptes à régler » et du numéro de l'Humanité du 19 juin 1940. Je n'ai donc pu participer à leur établissement non plus qu'à leur diffusion" (5).

En s'appuyant sur le PV de saisie énumérant les document trouvés en possession de Densie Ginolin, on peut établir sans aucune contestation possible que la militante communiste a soumis à la censure du lieutenant Weber le texte du tract "Il y a des comptes à régler" :

"1° Un billet signé « Léo » commençant par les mots « Je t'envoie du texte et quelques indications....» et contenant le passage suivant : « On pourrait s'il y a de la place publier le texte du tract : Il y a des comptes à régler ».
2° Deux feuillets manuscrits portant le texte du tract « Il y a des comptes à régler »". (6)

Le premier document saisi est un "billet signé Léo", pseudonyme de Jacques Duclos. Dans ce billet, Jacques Duclos donne des instructions à Maurice Tréand concernant la publication du premier numéro de l'Humanité légale. Il demande explicitement de faire publier dans ce premier numéro le texte du tract "Il y a des comptes à régler", s'il y a de la place.

Cette d'ailleurs pour cette raison que Denise Ginollin est en possession de "deux feuillets manuscrits" reproduisant le texte de ce tract.


(1) Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, Juin 40, la négociation secrète, 2006, p. 50.
(2) Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, op. cit., p. 57.
(3) Raymond TournouxJournal Secret, 1975, p 207.
(4) Ibid., pp. 215-216.
(5) Ibid., p. 288.
(6) Ibid., p. 281.



Document 1 :

Tract "Il y a des comptes à régler"
du 18 juin 1940

IL Y A DES COMPTES A REGLER


Tandis que nos soldats trahis sont écrasés par l'énorme matériel des troupes allemandes,

Tandis que de longues colonnes de réfugiés errent sur les routes, comme aux plus sombres périodes de l'Histoire de l'Humanité,

Tandis que tant de foyers où s'abritaient de fragiles bonheurs ont été détruits,

Tandis que des milliers de blessés souffrent dans les hôpitaux,

Tandis que de vieilles mamans, des épouses, des enfants, pleurent ceux qui ne reviendront plus,

Le peuple de France, ouvrant désormais les yeux et conscients d'avoir été trompé par une bande de malfaiteurs publics, pense qu'il y a des comptes à régler.

Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec les Daladier, Reynaud, Mandel et consorts, qui ont laissé les soldats français sans avions alors qu'ils en envoyaient en Finlande combattre l'URSS.

Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec tous les politiciens qui ont jeté les députés communistes en prison et les ont déchus de leur mandat parce que, dès le début de la guerre, ils avaient eu le courage de réclamer la paix.

Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLE avec les chefs militaires incapables et traîtres qui ont entraîné le pays à la guerre dans un scandaleux état d'impréparation, alors que tant de milliards avaient été dépensés pour la défense nationale dirigée depuis 4 ans par Daladier

Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec les ploutocrates des 200 familles qui ont livré la France aux banquiers anglais.

Oui, IL Y A DES COMPTES A REGLER avec tous ceux dont la politique a abouti à l'occupation de Paris, à la défaite de notre pays.

Et voici que maintenant les responsables s'enfuient, les rats quittent le bateau qui fait eau et ils chargent quelques uns d'entre de devenir les syndics de leur lamentable faillite.

C'est ainsi que vient d'être constitué le nouveau gouvernement Pétain composé de militaires battus, de fonctionnaires affairistes et de parlementaires déshonorés : deux radicaux du clan Daladier, deux socialistes de l'équipe Blum-Paul Faure, deux U.S.R et deux réactionnaires dont un P.S.F du clan La Rocque. Tous dans le bain.

Derrière le vieux Pétain, ex-responsable des crimes du gouvernement Reynaud, les oligarchies capitalistes directement représentées au sein du nouveau gouvernement veulent continuer leur besogne.

Après nous avoir conduits au désastre, ces messieurs entendent faire payer les pots cassés au peuple, mais ça ne se passera pas comme ça.

PEUPLE DE PARIS

Fier, calme et digne dans le malheur, tu sais où sont les responsables, tu sais que le préfet Langeron et ses agents ont été les exécuteurs de la politique de Daladier-Reynaud-Mandel, politique qui a fait le malheur du peuple et a conduit le pays à l'abîme.

On a persécuté les communistes parce qu'ils luttaient contre les puissances d'argent dont la France est aujourd'hui la pitoyable victime.

Des hommes honnêtes et courageux ont été jetés en prison pour avoir défendu la paix, alors que des ministres prévaricateurs, des politiciens tarés, des hauts fonctionnaires corrompus et des généraux de Second Empire croient que l'impunité leur sera toujours assurée.

Il faudra que disparaissent de la scène politique tous ceux qui ont fait notre malheur.

Il Y A DES COMPTES A REGLER. ILS SERONT REGLES.

Et puis, après une guerre qui a couté si cher, il faudra bien que les profiteurs, les capitalistes, les ploutocrates rendent gorge. 

IL Y A DES POT CASSES A PAYER. LES CAPITALISTES DEVRONT LES PAYER.

PEUPLE DE PARIS

Unis-toi avec le calme tranquille de ceux qui savent que l'avenir leur appartient, n'oublie pas qu'il y a un pays où les capitalistes ont rendu gorge; ce pays, c'est la grande Union Soviétique, pays du socialisme et de la paix.

Unis-toi derrière ceux qui se sont battus pour la paix, derrière les communistes qui, hier, t'ont montré au risque de leur liberté et de leur vie, le chemin de la paix et qui, aujourd'hui, te montrent le chemin de la restauration de notre malheureux pays, à savoir :

CHATIER ET FAIRE PAYER LES RESPONSABLES DES DESASTRES DE LA FRANCE.

VIVE L'UNION DU PEUPLE DE NOTRE GRAND ET IMMORTEL PARIS !


La Région Paris-Ville du Parti Communiste Français  


(Raymond Tournoux, Journal Secret, 1975, pp. 282-285 / Un exemplaire du tract "Il y a des comptes à régler" est publié sur le site Pandor)