En 2023, Olivier Wieviorka publie une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale dans un volume unique de 1 068 pages.
Signé par un historien qui "est unanimement reconnu comme le meilleur spécialiste francophone du second conflit mondial" (1), cette histoire "totale" doit sans aucun doute rassembler tous les faits significatifs de la guerre de 1939-1945.
Or, à la lecture, on peut faire le constat que le Traité d'amitié que l'URSS et l'Allemagne nazie ont signé en septembre 1939 sur le cadavre de la Pologne n'est pas mentionné.
Réglant le partage territoriale de la Pologne, ce traité stipulait en son article 4 :
Or, à la lecture, on peut faire le constat que le Traité d'amitié que l'URSS et l'Allemagne nazie ont signé en septembre 1939 sur le cadavre de la Pologne n'est pas mentionné.
Réglant le partage territoriale de la Pologne, ce traité stipulait en son article 4 :
"Les deux gouvernements considèrent le présent règlement comme un fondement assuré pour le développement et le progrès des relations amicales entre leurs peuples." (2)
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ce fait ne serait-il pas significatif ?
On aurait aimé connaître le jugement moral de l'historien sur un texte célébrant en pleine guerre l'amitié entre l'Allemagne d'Hitler et la Russie de Staline, et portant les signatures de Molotov et de Ribbentrop, ministres des Affaires étrangères soviétique et allemand.
En effet, évoquant la diplomatie franco-britannique de l'apaisement face au danger hitlérien et notamment les Accords de Munich de septembre 1938, Olivier Wieviorka n'hésite pas à affirmer que les Français et les Anglais se sont déshonorés :
On aurait aimé connaître le jugement moral de l'historien sur un texte célébrant en pleine guerre l'amitié entre l'Allemagne d'Hitler et la Russie de Staline, et portant les signatures de Molotov et de Ribbentrop, ministres des Affaires étrangères soviétique et allemand.
En effet, évoquant la diplomatie franco-britannique de l'apaisement face au danger hitlérien et notamment les Accords de Munich de septembre 1938, Olivier Wieviorka n'hésite pas à affirmer que les Français et les Anglais se sont déshonorés :
"D'une vanité extrême, Chamberlain [premier ministre britannique] céda au-delà du raisonnable, ajoutant à l'absence de résultats le déshonneur, et entraînant Daladier [président du Conseil français] sur cette pente savonneuse". (3)
Signalons que l'auteur ne précise pas si les parlementaires socialistes, à commencer par Léon Blum, se sont déshonorés en votant en faveur de la ratification des Accords de Munich.
En tout cas, il est certain que si la France, l'Angleterre ou les Etats-Unis avait signé un traité d'amitié avec Hitler, non seulement cet accord serait en première page de tous les livres d'histoire écrits - en toute objectivité - par les marxistes, mais en plus il serait dénoncé comme une marque d'infamie que rien ne pourrait effacée.
Quand c'est l'URSS, on préfère oublier...
(1) Olivier Wieviorka, Histoire totale de la Seconde Guerre Mondiale, 2023, rabat de la couverture.
(2) Le Populaire du 30 septembre 1939.
(2) Olivier Wieviorka, op. cit., p. 43
Quand c'est l'URSS, on préfère oublier...
(1) Olivier Wieviorka, Histoire totale de la Seconde Guerre Mondiale, 2023, rabat de la couverture.
(2) Le Populaire du 30 septembre 1939.
(2) Olivier Wieviorka, op. cit., p. 43