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Appel "Jeunesse de France à l'action !" de février 1940

Sur les instructions du Parti communiste, la Fédération des Jeunesses communistes de France publie à la fin de février 1940 un appel à la jeunesse de France intitulé "Jeunesse de France, à l'action !" (Doc. 1).

Dans ce texte, les Jeunesses communistes dénoncent le caractère "impérialiste" de la guerre menée contre l'Allemagne nazie en soulignant que la cause du conflit n'est pas le nazisme mais "le capitalisme". Sur la base de ces analyses elles appellent toutes les jeunesses de France à se mobiliser pour "la PAIX IMMEDIATE" (libération nationale) et la fin de "l'esclavage capitaliste" (libération sociale). Réalisé, ce projet communiste fera alors "régner la grande fraternité des peuples" autrement dit permettra enfin d'établir des rapports fraternels entre le peuple français et le peuple allemand.

Un rapport de février 1940 portant sur l'activité des Jeunesses communistes indique que l'édition ronéotée de ce tract a été décentralisée et que l'édition imprimée à été confiée au Parti communiste :

"1° Le manifeste. Bon contenu à mon avis - projet a été transmis. Texte a été transmis aux régions pour édition par leurs propres moyens. Mais nous avons proposé au parti une édition imprimée pour une large diffusion. Pense qu'un tel document le mériterait."

La lettre de Benoît Frachon du 21 février 1940 permet de préciser que le tract des Jeunesses communistes a été imprimé à Bruxelles où se trouvait une direction communiste dirigée par Jacques Duclos :

"Les Jeunesses [Les jeunesses communistes] : Je vous transmet le manifeste élaboré pour les jeunesses [les jeunesses de France]. Dans l'ensemble il est assez bien fait sauf en ce qui concerne les revendications, c'est un peu faible. Nous vous demandons s'il vous est possible de le faire imprimer et de nous transmettre après les clichés."

L'Appel "Jeunesse de France, à l'action !" est le tract le plus important diffusé par les Jeunesses communistes au cours de la guerre franco-allemande de 1939-1940.

Signalons que pour la période de l'occupation allemande allant de juin 1940 (armistice franco-allemand) à juin 1941 (invasion de l'URSS par les armées allemandes), le tract le plus important diffusé par les Jeunesses communistes sera un Appel de juillet 1940 intitulé "Jeunesse de France" dans lequel les jeunes seront appelés à se mobiliser pour la constitution d'un gouvernement de Paix dirigé par le Parti communiste.


Document 1 :

Appel "Jeunesse de France à l'action !"
publié à la fin de février 1940
(recto - verso)

Jeunesse de France à l'action !

Depuis six mois la guerre impérialiste est déchaînée et sème les deuils, la misère et les ruines dans notre pays.
Des centaines de milliers de jeunes ont quitté leurs parents, leurs jeunes épouses, leurs fiancées, leurs amis. Nombre d'entre ces fils de notre peuple sont déjà tombés, plongeant dans le désespoir des êtres qui les aimaient. Dans des millions de familles l'angoisse grandit et étreint à la pensée de l'annonce de l'offensive du printemps et de l'hécatombe de la guerre totale, auxquelles les gouvernants les appellent à se préparer.
Sur le front, les soldats souffrent, endurant les misères et les privations, le froid et la boue d'un hiver rigoureux, auquel s'ajoute l'anxiété sur le sort des êtres chers laissés dans leurs foyers.
A l'arrière, la misère grandit, la vie renchérit chaque jour, alors que les produits alimentaires se raréfient. De vieux parents et de jeunes épouses à qui l'on a arraché leurs soutiens n'ont pour vivre que l'aumône dérisoire de l'allocation militaire.
Dans les usines militarisées, toute la classe ouvrière, les jeunes travailleurs et les jeunes travailleuses sont astreints à des journées de travail harassantes de 10 et 11 heures, cependant que les salaires sont amputés chaque jour davantage.
Depuis la guerre, le nombre de jeunes chômeurs n'a cessé grandir. Rien n'a été fait pour des centaines de milliers de jeunes sans travail, sans métier, exposés à devenir des déclassés.
Les campagnes manquent de bras et les vieux parents paysans, durement atteints par les scandaleuses réquisitions, se demandent comment ils pourront ensemencer la terre, et souvent sur les jeunes épaules de ceux que leur âge n'a pas permis de mobiliser repose la rude conduite de la ferme.
Les petits commerçants, dont nombre ont dû fermer boutique à la mobilisation, se voient acculés à la ruine et à la faillite par la vie chère et les trusts tout-puissants.
Les libertés démocratiques et républicaines sont supprimées et, chaque jour davantage, les principes élémentaires de la démocratie foulés aux pieds.
Utilisant la guerre à ses fins réactionnaires de classe, le grand capital et ses hommes au pouvoir ont ravi au peuple les conquêtes sociales du Front Populaire.
Pour tenter de briser la résistance populaire à la réaction et à la guerre, le gouvernement Daladier, aux ordres des 200 familles, avec l'aide des chefs traitres du Parti Socialiste et de la G.G.T., a supprimé la presse libre, dissous le Parti du Pain, de la Paix et de la Liberté: le Parti Communiste, les Jeunesses Communistes, dissous les syndicats les plus puissants de la classe ouvriers et ses autres organisations de défense.
Bafouant le suffrage universel et au mépris de la volonté souveraine d'un million et demi d'électeurs, le gouvernement Daladier a fait emprisonner des députés communistes, coupables d'être restés fidèles à leur mandat. Il vient de faire procéder à leur déchéance par un Parlement de valets.
Par milliers, les meilleurs défenseurs du peuple ont été jetés dans les prisons et dans les camps de concentration à la mode hitlérienne. Des centaines de jeunes et de jeunes filles, emprisonnés, frappés, torturés par la police.
Mais le régime du bâillon et de la terreur n'arrivera pas à étouffer la vérité.

A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE ! 

Jeunes travailleurs, ouvriers, paysans, la grande bourgeoisie et sa presse asservie essaient de nous faire accepter leur guerre en proclamant que c'est une guerre pour l'indépendance et la liberté des peuples, pour la défense de la démocratie, contre le fascisme !
C'est là un mensonge qu'atteste éloquemment la politique de réaction forcenée du gouvernement Daladier en ces six mois de guerre. On ne combat pas pour la liberté et contre le fascisme en supprimant les libertés démocratiques et en instaurant les méthodes de terreur fasciste dans notre pays.
NON, MILLE FOIS NON ! CETTE GUERRE N'EST PAS LA GUERRE DE LA LIBERTE CONTRE (LE) FASCISME, mais la guerre des riches, la guerre des marchands de canons, la guerre impérialiste des 200 familles pour des buts de rapine : maintien de la domination des banquiers de Londres et de Paris sur leurs esclaves coloniaux, sur les matières premières et débouchés conquis, et pour en conquérir de nouveaux, c'est l'âge d'or des profiteurs, qui accumulent de scandaleux bénéfices de guerre.
L'action de la société Schneider et Cie, dont la valeur nominale est de 400 francs, a été cotée depuis la guerre 1,840 francs. Les actions du Canal de Suez, au Conseil d'administration duquel siège le général affairiste Weygand, champion de l'agression anti~soviétique, émises a 250 francs, sont cotées 18,420 fr.
C'est la guerre impérialiste qui dresse le bloc impérialiste anglo-français contre l'impérialisme allemand pour un nouveau partage du monde.
Non, mille fois non! cette guerre n'est pas la guerre juste de défense de la Nation française, unie et dressée pour la sauvegarde de ses libertés et l'indépendance des peuples contre la barbarie fasciste; mais une guerre réactionnaire de classe, où l'ennemi principal reste, pour le grand capital qui la dirige, la classe ouvrière, ses organisations, son Parti Communiste.
La cause profonde de la guerre réside dans le régime capitaliste qui l'engendre, ainsi que le proclamait Jaures en s'écriant :
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage. »
Ainsi que le proclamait Anatole France en écrivant :
« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les banquiers et les industriels. »
Jeunes communistes, jeunes prolétaires, LENINE enseignait en 1918 que : « Si le socialisme ne triomphe pas en Europe, la paix entre les Etats capitalistes ne sera qu'une trêve, qu'une interruption dans la préparation de nouveaux carnages. »
Non ! il n'est pas vrai qu'Hitler et le fascisme hitlérien, bourreaux du peuple allemand, soient seuls responsables de la guerre. La bourgeoisie française et ses partis, y compris le Parti Socialiste, comme la bourgeoisie anglaise et les siens, en sont également. responsables.
Hitler a été leur homme ! C'est avec l'aide de la finance internationale qu'il a pris le pouvoir et c'est grâce à la complicité, au soutien des cercles financiers de Paris et de Londres et de leurs ministres qu'il s'il y est maintenu. Les capitulations successives l'ont encouragé à s'engager et à persévérer dans la voie des coups de force et c'est cette politique qui a préparé la guerre actuelle.

LES RESPONSABLES DE LA GUERRE

L'Histoire associera dans la responsabilité de cette guerre les noms de Chamberlain, Daladier et Hitler et ceux de leurs valets socialistes et réformistes en France et en Angleterre.
Hitler a été leur homme, comme il a été celui de de la Rocque et Doriot, tant qu'il a été champion de l'anticommunisme forcené et de l'agression antisovietique. C'est pourquoi ils ont laissé l'Allemagne hitlérienne se réarmer, c'est pourquoi ils ont toléré l'Anschluss et aidé a l'assassinat de l'Espagne républicaine par la criminelle politique de non-intervention du traître Blum, c'est pourquoi ils ont fait Munich pour sauver Hitler en sacrifiant la malheureuse Tchécoslovaquie, sur laquelle ils répandent aujourd'hui des larmes de crocodile.
La paix pouvait être sauvée, les agressions et les rapts empêchés, si les gouvernants de France et d'Angleterre l'avaient voulu, si, respectueux de la volonté de leurs peuples, ils avaient appliqué une politique sincère de sécurité collective par la réalisation sincère d'un véritable front de la paix avec l'U.R.S.S.
Mais, poursuivant leurs buts imperialistes et de classe, ils ne l'ont jamais voulu. Jusqu'au dernier moment, Chamberlain et Daladier ont tramé dans l'ombre la réalisation d'un pacte à cinq avec Hitler, Mussolini et Beck. Jusqu'au dernier moment, ils ont misé, dans leur plan machiavélique, sur l'agression hitlérienne qu'ils auraient soutenue contre l'U.R.S.S.
Le pacte de non-agression germano-soviétique, résultat du renoncement d'Hitler a ses desseins antisovictiques, a déjoué leur plan, d'où l'éclatement de leur rage !
Et c'est pourquoi, s'étant engagés dans la guerre impérialistes les capitalistes de Londres et de Paris, n'oubliant pas leur ennemi principal, voudraient élargir leur guerre en une guerre antisoviétique.

BAS LES PATTES DEVANT L'U.R.S.S.

Renouant avec leur trahison de 1914, les chefs socialistes, les Blum et Paul Faure, ainsi que les dirigeants des J. S., ont de nouveau sombré dans l'UNl0N SACREE avec les 200 familles, les Munichois d'hier, partisans du « plutôt la servitude que la mort », sont redevenus, comme en 1914, les jusqu'auboutistes acharnés et les pires provocateurs de la guerre antisovietique.
La politique vigilante de paix de l'Union Soviétique, déjouant les plans de guerre des Etats capitalistes, les remplit de fureur. Quand l'U.R.S.S., avec leur concours enthousiaste, libère treize millions de travailleurs de la Russie Blanche et de lUkraine l'esclavage capitaliste, les soustrayant en même temps à la domination du fascisme allemand, pour leur donner l'indépendance et le bonheur dans le cadre des Républiques Socialistes  Soviétiques, les « socialistes » se voilent la face et hurlent avec les aboyeurs antisoviétiques.

Après avoir tenté de faire de la Finlande (à propos de laquelle le « Times » écrivait en avril 1919: « La Finlande est la clé de Petrograd et Petrograd la clé de Moscou ») une plate-forme d'agression contre l`U.R.S.S. qui mettait leurs canons à la portée de Leningrad, les capitalistes de Londres, Paris. Rome, etc.,voudraient, leur plan démasqué, déchainer l'agression sur le front avant qu`il ne soit trop tard; de là, l'aide énorme en armes, munitions et hommes apportée à la clique réactionnaire Mannerheim-Tanner, qui ont vendu leur pays à la finance internationale. Cependant qu'ils intriguent dans les Balkans et le Proche-Orient, seconde plate-forme de l'agression contre l'U.R.S.S., la France ayant rassemblé a cet effet 400,000 hommes en Syrie.
Mais, de même que la premiere intervention armée des impérialistes contre l'U.R.S.S. en 1919 a eté brisée grâce à la solidarité internationale des travailleurs et à la fraternisation des marins des armées interventionnistes avec l'armée rouge, de même la seconde, s'ils l'osent, sera brisée. De nouveaux marins de la mer Noire, renouvelant l'exemple glorieux de leurs aînés et d'André Marty, se lèveront pour arrêter l'agression criminelle et pour imposer la paix.
En déjouant et en brisant le plan d'agression des Etats impérialistes sous la direction de Staline, I'Union Soviétique, patrie des travailleurs du monde entier, a bien servi et continuera à servir la cause de la paix et de l'humanité progressive dont elle est le rempart.
Pas un sou, pas un homme pour les fascistes finlandais, valets de Londres et de Paris, qui ont provoqué le conflit.
Bas les pattes devant l'Union Soviétique !

PAIX IMMEDIATE

Jeunesse de France, la bourgeoisie décadente, pour essayer de sauver le règne du capitalisme condamné par l'histoire, s'est engagée dans la guerre. Périssent plutôt tous les trésors de l'humanité dans la guerre totale exterminatrice, plutôt que ne périssent les privilèges de classe ! Pour cela, elle est prête à vouer au charnier des millions d'hommes, de femmes et d'enfants que coûtera la guerre si le peuple ne l'arrête.
En dépit des mensonges sur la guerre de la Liberté, du Droit et de la Civilisation, voilà la Vérité !
Jeunesse de France, à tes pères, déjà en 1914 on avait dit qu'ils combattaient pour le Droit et pour la Civilisation et pour qu'il n'y ait plus de guerre.
Mais la guerre hideuse, cette grande faucheuse de la jeunesse, est revenue parce que le régime qui « la porte en elle comme la nuit porte l'orage » a subsisté.

JEUNESSE DE FRANCE, A L'ACTION !

JEUNES DE FRANCE, à l'appel de la Jeunesse Communiste, unissez-vous !
JEUNES SOLDATS, menacés dans votre vie et qui souffrez dans les tranchées, soyez unis pour obtenir le prêt de 5 francs, une nourriture saine et abondante, le contrôle de l'ordinaire par une commission de soldats élus par leurs camarades et la suppression du boni. Des permissions régulières tous les quatre mois et le transport gratuit en toutes occasions, la franchise postale complète.
Soyons unis pour mettre fin au carnage, source de profits pour les capitalistes, de misère, de pleurs pour les mamans, les épouses, les sœurs et les fiancées.

JEUNES OUVRIERS, SOLDATS DE DEMAIN, ET JEUNES OUVRIERES qui sacrifiez votre santé dans les usines et entreprises militarisées, soyons unis pour le respect intégral de la semaine de quarante heures, de l'interdiction de tout travail de nuit au-dessous de l8 ans, de l'abrogation des prélèvements de 15 p. c. [pour cent], de 5 p. c. et de 40 p. c, sur les heures supplémentaires et de toutes les retenues sur les salaires.
Soyons unis contre toutes les brimades, contre la répression et le mouchardage policier, pour le maintien des droits acquis dans la législation du Front Populaire (respect du droit syndical dans les syndicats indépendants, de lutte de classe, l'élection des délégués ouvriers, etc.).
Soyons unis pour exiger l'organisation véritable de l'apprentissage pendant la journée de travail.

JEUNES CHOMEURS ET JEUNES CHOMEUSES, réduits à la misère et à l'esclavage, soyons unis pour obtenir l'augmentation, au niveau du coût de la vie, de l'indemnité de chômage pour du travail dans la région ou la localité choisie par vous.
Soyons unis pour l'organisation de véritables écoles d'apprentissage et de rééducation avec indemnités permettant de vivre.

JEUNES EMPLOYES ET EMPLOYEES des magasins, des banques, de la couture, soyons unis pour une substantielle augmentation des salaires, pour à travail égal, un salaire égal, pour la supression de tous les abus patronaux.

JEUNES PAYSANS, SOLDATS DE DEMAIN, ET JEUNES PAYSANNES, dont les bras ne peuvent suffire à remplacer ceux des absents, soyons unis pour que les riches soient seuls frappés par les réquisitions, qu'il soit mis fin aux abus et que les bons de réquisition soient rapidement remboursés.
Soyons unis pour que la prospérité dans la paix revienne dans les campagnes.

ETUDIANTS, ETUDIANTES, LYCEENS, LYCEENNES ET JEUNES INTELLECTUELS, dont les études sont sacrifiés, soyons unis pour obtenir toutes les facilités d'études, pour faire entendre notre protestation contre les mensonges et la dictature des 200 familles interdisant toute pensée libre et indépendante.

JEUNES FILLES DE FRANCE, dont la guerre brise l'avenir, dont les coeurs souffrent les angoisses du péril mortel pour le père, le frère, le fiancé, unissez-vous.

SPORTIFS, AJISTES, JEUNES DES ORGANISATIONS CULTURELLES, unissons-nous pour le maintien de nos organisations, pour l'obtention de facilités dans la pratique des sports et l'organisation des loisirs pour que notre jeunesse soit saine, cultivée, forte et heureuse.

JEUNESSE DE FRANCE, sans avenir, condamnée par un régime décadent à végéter et condamnée aujourd'hui au charnier, cette guerre n'est pas la tienne! Elle est celle de tes maîtres et les sacrifices consentis ne serviraient qu'à accroître leur puissance et à river davantage tes chaînes.
Déjà les libertés, le bien le plus précieux avec la paix, sont supprimées.

JEUNES SOCIALISTES, écœurés par la trahison renouvelée de vos chefs au service du grand capital, unissons-nous contre la guerre impérialiste sous le drapeau de l'internationalisme prolétarien et pour en finir à tout jamais avec le régime capitaliste fauteur de guerre.
Des centaines de jeunes travailleurs, de jeunes filles sont emprisonnés, maltraités, torturés, pour avoir eu le courage de se dresser contre la guerre.
La misère s'accroît dans les foyers des petits et Daladier parle d'élargir les sacrifices. Sous prétexte d'égalité avec le sort de nos frères soldats, la bourgeoisie veut faire de notre pays une immense caserne, avec, comme dépendance, les camps de concentration et... les cimetières!
Elle pressure le peuple pour lui faire payer le milliard quotidien que coûte la guerre; mais les riches, les marchands de canons continuent à s'enrichir sur la misère et les cadavres. Que les riches paient les frais de leur guerre, que soient confisqués leurs bénéfices de guerre.
Jeunesse de France éprise de liberté et de paix, avec les aînés, derrière le Parti et la Jeunesse Communistes, qui eux ne t'ont pas trahie, tu peux encore arrêter cette guerre, sauver ta vie, ton pain et tes libertés.
Dès 1915, en pleine guerre impérialiste, répondant à l'appel de Lénine, la jeunesse de notre pays a été à l'avant-garde de la lutte contre la guerre impérialiste.
De même que les travailleurs d'Allemagne luttent et lutteront contre la guerre, en se dressant contre leurs bourreaux, de même les travailleurs de France, comme ceux d'Angleterre, luttent et lutteront sous le drapeau de l'internationalisme prolétarien et de la fraternité des peuples pour imposer la PAIX IMMEDIATE.

A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !

A BAS LE GOUVERNEMENT DE REACTION ET DE GUERRE DE DALADIER !

BAS LES PATTES DEVANT L'UNION SOVIETIQUE
VIVE L'UNION DU PEUPLE DE FRANCE ET DE LA JEUNESSE GENEREUSE pour imposer la paix !
Vive l'Internationale Communiste et son Parti Français !
Vive l'Union Soviétique de LENINE et de STALINE, espoir des travailleurs du monde et pays de la jeunesse heureuse !
Vive la France pacifique et heureuse, dans une Europe libérée de l'esclavage capitaliste et où pourra, enfin, régner la grande fraternité des peuples !


LA FEDERATION DES JEUNESSES
COMMUNISTES DE FRANCE