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Déclarations de la CGT condamnant le Pacte germano-soviétique et l'entrée des armées soviétiques en Pologne

Sous l'impulsion de son secrétaire général, Léon Jouhaux, la Confédération générale du travail a condamné avec la plus grande fermeté le Pacte germano-soviétique du 23 août 1939 et l'entrée des armées soviétiques en Pologne le 17 septembre 1939.

Conséquence de son rejet de l'alliance Hitler-Staline, la CGT a pris la décision d'exclure de ses rangs tous les communistes qui refusaient de désavouer cette alliance.

Parmi les exclus : Benoît Frachon, secrétaire de la CGT, ancien membre du Bureau politique du PCF. Au mois d'octobre, quelques semaines après son exclusion, ce dernier a pris la direction du... Parti communiste clandestin en raison des absences de Maurice Thorez, secrétaire général, et de Jacques Duclos, secrétaire, qui s'étaient tous les deux réfugiés en Belgique.

Toutes les résolutions qui ont été prises sur ces questions par la Commission administrative et le Bureau confédéral ont été approuvées par le Conseil national le 14 janvier 1940 :

"Le C.C.N. [Comité confédéral national] considère que le bureau et la commission administrative de la C.G.T. ont eu raison de dénoncer le pacte germano-russe et la responsabilité de Staline et de Hitler comme générateurs de guerre. 
Observant enfin que le fait, pour des militants responsables de la C.G.T., d'approuver le pacte précité et l'invasion de la Pologne par les armées russes comportait, en premier lieu, un manquement radical à la discipline syndicale quant aux décisions prises, en second lieu, la preuve irréfutable d'une subordination totale, d'une part, à un parti politique et, d'autre part, à un gouvernement étranger.
Le C.C.N. approuve les déclarations et les actes de la majorité de son bureau et de sa commission administrative par lesquels il a été mis fin à la collaboration avec ceux qui n'ont pas voulu ou pas pu condamner le pacte germano-russe et les agressions russes."


I) Pacte germano-soviétique

Le 23 août 1939, à Moscou, Joachim von Ribbentrop et Viatcheslav Molotov, respectivement ministres des Affaires étrangères du Reich et de l'URSS, signent un Pacte de non-agression.

Le lendemain, la Commission administrative de la CGT, adopte par 18 voix contre 8 et 2 abstentions une résolution (Doc 1) dans laquelle elle condamne le Pacte germano-soviétique :

"La Confédération Générale du Travail a toujours condamné la diplomatie secrète et elle continue de la condamner, quel que soit le pays qui la pratique.
Elle a toujours soutenu que la loyauté est indispensable à l'établissement de rapports de paix entre les nations; elle ne peut donc pas approuver la signature d'un pacte de non-agression duquel sont absentes toutes réserves.
La Commission administrative doit enregistrer que cet acte porte atteinte à la politique du Front de la Paix, et cela au moment même où la tension européenne s'approchait de son point culminant."

Convaincu par les récents événements que le risque d'une guerre sur le continent européen n'a jamais été aussi élevé, elle prend aussi la décision, à l'unanimité, de lancer un Appel (Doc. 2) au Président Roosevelt pour lui demander de prendre une initiative diplomatique sur la question de la Paix et de sa préservation :

"Votre autorité morale permet au chef d'Etat respecté d'une puissante nation démocratique de lancer un appel suprême pour la sauvegarde de la paix. Vous pouvez encore faire comprendre aux gouvernements qui envisagent de déchaîner une effrayante guerre les responsabilités qui seraient les leurs devant le monde et la réprobation universelle qui accueillerait leurs actes insensés."

Le 31 août, la Commission administrative approuve par 26 voix contre 14 une motion (Doc. 3) dans laquelle elle déclare :

"La commission administrative, après un examen de la situation internationale, confirme la position prise au cours de sa séance du 24 août."


II) Agression soviétique contre la Pologne

Le 1er septembre 1939, Hitler envahit la Pologne en prétextant le refus des Polonais de satisfaire des revendications territoriales qu'il juge légitimes et limitées.

Dans la soirée, la Commission administrative de la CGT se réunit et adopte un texte dans lequel elle renouvelle sa réprobation du Pacte germano-soviétique (vote à la majorité) et dénonce l'agression nazie (vote unanime) :

"La Commission administrative de la C.G.T. s'est réunie ce soir, vendredi 1er septembre, pour examiner la situation.
La majorité de la Commission administrative a confirmé sa décision prise les 24 et 31 août, condamnant le pacte germano-soviétique.
La C.A. a été unanime à condamner l'agression de la Pologne par l'Allemagne hitlérienne."

Alliée de la Pologne, la France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre.

Le 5 septembre, l'organe de la CGT, Le Peuple, publie une déclaration (Doc. 4) signée par Léon Jouhaux au nom du Bureau confédéral dans laquelle le secrétaire général attribue la responsabilité de la guerre à Hitler et à la signature du Pacte germano-soviétique :

"L'inconcevable, l'impossible s'est produit. La responsabilité en incombe entièrement au chancelier Hitler, qui, répétons-le, immédiatement après la ratification du pacte germano-soviétique, a déclenché son action criminelle."

Le 17 septembre, c'est l'Armée rouge qui pénètre en Pologne en avançant comme motif l'effondrement de l'Etat polonais et sa volonté de protéger les populations biélorusse et ukrainienne des conséquences de cet effondrement.

Le lendemain, le Bureau confédéral de la CGT adopte à la majorité une résolution (Doc. 5) dans laquelle il condamne l'agression soviétique et déclare ne plus pouvoir collaborer avec ceux qui ont refusé de condamner l'alliance Hitler-Staline :

"Constatant l'envahissement du territoire polonais par les armées soviétiques, le Bureau confédéral déclare que le pacte Staline-Hitler, qu'il avait déjà condamné, prend ainsi toute sa signification d'aide à l'agresseur.
Devant cette situation douloureuse, le Bureau confédéral déclare qu'il n'y a plus de collaboration avec ceux qui n'ont pas voulu, ou pas pu, condamner une telle attitude de reniement des principes de solidarité humaine qui sont l'honneur de notre mouvement ouvrier."

La motion est signée par l'ensemble du Bureau à l'exception des deux représentants communistes, Racamond et Frachon, qui n'étaient pas présents. Elle porte aussi la signature des membres de la Commission administrative présents à Paris.

Le 25 septembre, la Commission administrative se réunit et confirme les décisions prises par le Bureau dans une motion (Doc. 6) adoptée par 24 voix, dont 3 avec réserves, 5 contre et 2 abstentions :

"La Commission administrative de la C.G.T., réunie le 25 septembre 1939, approuve et confirme la décision prise par la majorité du bureau confédéral.


III) Conseil national de la CGT

Le 14 janvier 1940, le Conseil national de la CGT se réunit pour la première fois depuis le début du conflit.

Il adopte trois résolutions portant respectivement sur la guerre, le pacte germano-soviétique et les conditions de travail.

Dans le second texte (Doc. 7), il approuve les déclarations de la Commission administrative et du Bureau condamnant le Pacte germano-soviétique, dénonçant l'agression soviétique contre la Pologne et excluant de la CGT les communistes solidaires de Moscou :

"Le C.C.N. [Comité confédéral national] considère que le bureau et la commission administrative de la C.G.T. ont eu raison de dénoncer le pacte germano-russe et la responsabilité de Staline et de Hitler comme générateurs de guerre. 
Observant enfin que le fait, pour des militants responsables de la C.G.T., d'approuver le pacte précité et l'invasion de la Pologne par les armées russes comportait, en premier lieu, un manquement radical à la discipline syndicale quant aux décisions prises, en second lieu, la preuve irréfutable d'une subordination totale, d'une part, à un parti politique et, d'autre part, à un gouvernement étranger.
Le C.C.N. approuve les déclarations et les actes de la majorité de son bureau et de sa commission administrative par lesquels il a été mis fin à la collaboration avec ceux qui n'ont pas voulu ou pas pu condamner le pacte germano-russe et les agressions russes."


Document 1 :

Résolution de la
Commission administrative de la CGT

du 24 août 1939

Dans ces heures lourdes d'angoisse, la Commission administrative de la C. G. T. ne veut pas renoncer à l'espoir que la paix pourra encore être sauvée, que l'Europe échappera à une effroyable catastrophe. Mais elle ne peut méconnaître les dangers de la situation ni les actes qui ont provoqué une aggravation de la crise et menacent d'entraîner l'irréparable.
La Confédération Générale du Travail a soutenu de toutes ses forces une politique d'action commune des nations pacifiques fondée sur l'organisation de la sécurité collective, l'égalité et la réciprocité des obligations contractées.
La Confédération Générale du Travail a toujours condamné la diplomatie secrète et elle continue de la condamner, quel que soit le pays qui la pratique.
Elle a toujours soutenu que la loyauté est indispensable à l'établissement de rapports de paix entre les nations; elle ne peut donc pas approuver la signature d'un pacte de non-agression duquel sont absentes toutes réserves.
La Commission administrative doit enregistrer que cet acte porte atteinte à la politique du Front de la Paix, et cela au moment même où la tension européenne s'approchait de son point culminant.
La Confédération Générale du Travail ne cessera pas de défendre la cause de la paix dans le respect du droit, de l'égalité et de l'indépendance des Etats, dans l'observation des engagements pris, dans la recherche de solutions équitables, mais à l'exclusion de toutes violences et de toutes menaces. Elle continuera cette action en plein accord avec les organisations ouvrières britanniques et le mouvement ouvrier international. Elle décide d'adresser un appel pressant au président Roosevelt, dont l'action généreuse reste un des grands espoirs d'éviter la guerre.

(Le Peuple du 25 août 1939)


Document 2 :

Appel au Président Roosevelt 
du 24 août 1939

Au moment où se précipitent les événements les plus redoutables, où l'Europe est menacée d'un déchaînement inouï de violences, les organisations ouvrières françaises s'adressent à vous.
Elles n'ont pas oublié vos interventions, ni le réconfort et les espoirs que chacune d'elles a apportés à tous ceux qui, dans le monde, tiennent la paix pour le plus grand des biens et le respect du droit pour un devoir sacré.
Votre autorité morale permet au chef d'Etat respecté d'une puissante nation démocratique de lancer un appel suprême pour la sauvegarde de la paix. Vous pouvez encore faire comprendre aux gouvernements qui envisagent de déchaîner une effrayante guerre les responsabilités qui seraient les leurs devant le monde et la réprobation universelle qui accueillerait leurs actes insensés.
Vous avez pu être déçu par l'accueil fait à vos appels antérieurs. Votre générosité, votre haut sentiment de l'humanité ne permettent pas de croire que vous renoncerez à une action de laquelle peut sortir le salut de millions d'êtres et la défense de la civilisation.
Sûres d'ailleurs d'exprimer les sentiments des travailleurs de tous les pays, les organisations ouvrières françaises vous sollicitent d'agir sans retard et vous expriment leur respectueuse confiance.

(Le Peuple du 25 août 1939)


Document 3 :


Résolution de la
Commission administrative de la CGT

du 31 août 1939

La commission administrative, après un examen de la situation internationale, confirme la position prise au, cours de sa séance du 24 août et fixe son attitude ainsi qu'il suit :
Elle se déclare favorable à toute action poursuivie en vue de résoudre le conflit actuel par les moyens pacifiques.
Elle approuve l'attitude prise, en vue de la sauvegarde de la paix, par les gouvernements français et anglais, et espère que ceux-ci continueront à saisir toutes les occasions de substituer, dans le respect des engagements pris, la négociation et l'arbitrage à tout recours à la violence.
Elle est décidée à appuyer de tous ses efforts toute action tentée dans ce sens.
Elle insiste sur le fait que l'évolution de la situation et la continuation de l'échange de notes diplomatiques font ressentir l'urgence d'une conférence internationale, largement ouverte à tous
les pays et seule capable d'établir dans le monde une paix durable.
Elle fait appel aux peuples allemand et italien, convaincue que ceux-ci ne veulent pas la guerre, pour les presser d'associer leurs efforts à ceux de la C.G.T. Elle demeure persuadée que les droits légitimes de tous les peuplés doivent recevoir satisfaction par des moyens pacifiques.

(Le Peuple du 1er septembre 1939)


Document 4 :

Déclaration du Bureau de la CGT
du 5 septembre 1939

L'inconcevable, l'impossible s'est produit. La responsabilité en incombe entièrement au chancelier Hitler, qui, répétons - le, immédiatement après la ratification du pacte germano-soviétique, a déclenché son action criminelle.
La C. G. T. appelle le prolétariat mondial à condamner cette agression préméditée, ce crime contre l'humanité.
La C. G. T. a conscience d'avoir, jusqu'à la dernière minute, travaillé de toutes ses forces à sauvegarder la paix.
Elle reste à son poste, demandant aux travailleurs non mobilisés de rester groupés dans leurs syndicats, dans leurs Unions de syndicats, dans leurs Fédérations.
Elle réclame des militants responsables des Unions et des Fédérations de remplir immédiatement la tâche de regroupement qui s'impose et d'en porter les résultats à la connaissance du bureau confédéral.
Plaçant au premier plan de ses préoccupations le devoir de solidarité nationale, le bureau demande à toutes les organisations ouvrières de se tenir prêtes à remplir ce devoir à l'égard des femmes et des enfants de ceux de nos camarades qui sont partis, sous la forme qui leur sera incessamment indiquée.

Pour le bureau confédéral :

Le secrétaire général,
L. JOUHAUX.



Document 5 :

Déclaration du Bureau de la CGT
du 18 septembre 1939

Constatant l'envahissement du territoire polonais par les armées soviétiques, le Bureau confédéral déclare que le pacte Staline-Hitler, qu'il avait déjà condamné, prend ainsi toute sa signification d'aide à l'agresseur. C'est une trahison préméditée et consommée contre la paix; C'est une trahison envers les prolétaires que l'on avait appelés à se dresser contre le nazisme.
Cette aide apportée au gouvernement agresseur et destructeur de toutes les libertés met en péril la vie de millions et de millions d'êtres humains, parmi lesquels des millions de travailleurs.
Devant cette situation douloureuse, le Bureau confédéral déclare qu'il n'y a plus de collaboration avec ceux qui n'ont pas voulu, ou pas pu, condamner une telle attitude de reniement des principes de solidarité humaine qui sont l'honneur de notre mouvement ouvrier.
Le Bureau confédéral fait confiance à tous les travailleurs, sans distinction d'opinion, la liberté d'opinion n'étant pas en cause, pour qu'ils restent au coude à coude dans leurs syndicats, dans leurs fédérations, dans leurs unions départementales.
C'est pour respecter les lois de l'honnêteté et de la morale que le Bureau confédéral a pris sa décision.

Pour le Bureau confédéral :
L. Jouhaux, Belin, Bouyer, Bothereau, Buisson, Dupont.

Pour la Commission Administrative (les membres présents à Paris ) :
Bard, Bomal, Capocci, Cebron, Chevalme, Cordier, Cougnenc, Delabit, Delerue, Ehlers, Jayat, Le Gall, Michaut, Milan, Renaud, Sourbet, Vigne. 



Document 6 :

Résolution de la
Commission administrative de la CGT

du 25 septembre 1939

"La Commission administrative de la C.G.T., réunie le 25 septembre 1939, approuve et confirme la décision prise par la majorité du bureau confédéral le 18 septembre dernier. 
Elle lui donne mandat de se préoccuper, en premier lieu, de parfaire l'action de regroupement des forces syndicales qui a automatiquement commencé dés la mobilisation, afin de convoquer, au moment où cela sera possible, le Comité confédéral national.

(Le Peuple du 5 octobre 1939)

["Cette résolution a été adoptée par 24 voix, dont 3 avec réserves, 5 contre et 2 abstentions."  (Le Populaire du 26 septembre 1939)]


Document 7 :


Résolution du Conseil national de la CGT
du 14 janvier 1940

Le Comité national confédéral,
Appelé à connaître des événements qui ont illustré la vie syndicale depuis la signature du pacte germano-soviétique;
Rappelle la doctrine constante de la C.G.T. et réaffirmée, depuis la réalisation de l'unité, par tous les Comités nationaux et par le Congrès de Nantes, doctrine selon laquelle la C.G.T. a constamment condamné tout recours à la violence pour régler les litiges internationaux et toujours soutenu l'idée de l'organisation de la paix par le jeu de la sécurité collective jouant en faveur de tout pays victime d'une agression, ce qui l'a conduite à condamner le régime hitlérien fauteur d'agression caractérisée contre l'Autriche, la Tchécoslovaquie et le territoire de Memel, et à approuver et soutenir la réalisation d'une entente défensive des divers pays pacifistes, dont l'U.R.S S. se flattait d'être, en vue de sauvegarder la paix;
Il rappelle de même les règles fondamentales arrêtées à Toulouse et renouvelées à Nantes sur la nécessaire indépendance du mouvement syndical.
Ces rappels faits, le C.C.N. déclare :
Que la signature du pacte germano-soviétique a rompu le Front de la Paix, consacré l'accord de l'U.R.S.S. avec l'hitlérisme agresseur, permis la nouvelle agression hitlérienne contre la Pologne et déterminé le déclenchement de la guerre européenne;
Que l'entrée en Pologne des troupes soviétiques constitue une agression caractérisée justiciable de la même flétrissure que les agressions hitlériennes;
Que l'asservissement des pays baltes aux intérêts soviétiques, et enfin l'agression particulièrement lâche de l'U.R.S.S. contre la Finlande sont venus jeter un jour particulièrement sinistre sur le néo-impérialisme belliqueux des Soviets;
Le C.C.N. considère que le bureau et la commission administrative de la C.G.T. ont eu raison de dénoncer le pacte germano-russe et la responsabilité de Staline et de Hitler comme générateurs de guerre.
Observant enfin que le fait, pour des militants responsables de la C.G.T., d'approuver le pacte précité et l'invasion de la Pologne par les armées russes comportait, en premier lieu, un manquement radical à la discipline syndicale quant aux décisions prises, en second lieu, la preuve irréfutable d'une subordination totale, d'une part, à un parti politique et, d'autre part, à un gouvernement étranger.
Le C.C.N. approuve les déclarations et les actes de la majorité de son bureau et de sa commission administrative par lesquels il a été mis fin à la collaboration avec ceux qui n'ont pas voulu ou pas pu condamner le pacte germano-russe et les agressions russes.
Il déclare, en conséquence, mettre fin statutairement au mandat qu'il avait confié à tous ceux qui, membres du bureau confédéral ou de la commission administrative, se sont rendus coupables de ces faits.
Le C.C.N. charge le bureau et la C.A. de veiller jalousement à l'observation, par tous, de l'indépendance syndicale."

(Le Peuple du 18 janvier 1940)